lundi 17 septembre 2007

Le Journal d'Anne Franck

A priori tout le monde connait l'histoire relatée dans ce journal, mais pour ceux qui l'ont oubliée, un petit résumé simple s'impose:
Il s'agit du journal intime d'une jeune adolescente juive qui a vécu reclue avec sa famille dans "l'annexe" de l'entreprise de son père à Amsterdam.


Elle a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er Août 1944, et son témoignage, mondialement connu, reste l'un des plus émouvants sur la vie quotidienne d'une famille juive sous la domination nazie.

Anne est née en juin 1929, et elle avait juste 13 ans quand elle dû se réfugier clandestinement avec sa soeur, ses parents ainsi qu'une autre famille juive du quartier. Quand on lit le livre, on connait déjà la fin : le journal est inachevé car le 4 août 1944, ils sont tous arrêtés sur dénonciation. Excepté le père d'Anne, tous les habitants de l'annexe ont été victimes de la guerre : le gaz, l'épuisement, la maladie, aucun n'a survécu.
C'est le père d'Anne qui s'est chargé de la publication du Journal, répondant ainsi au voeu de sa fille, mais également du gouvernement néerlandais qui pousse à la publication de témoignages, pour que jamais l'horreur nazie ne soit oubliée.

Que dire de l'ouvrage même?? C'est difficile... Il s'agit pour moi d'une sorte de roman d'apprentissage, qui relate surtout l'évolution interieure d'une adolescente condamnée à renoncer à la liberté et à l'insouciance que l'on doit vivre normallement à cet âge-là. Elle évoque évidemment ce qui se passe dehors, mais finalement elle-même n'a accès qu'à très peu d'informations. Ainsi elle apprend que tel ou tel ami est pris par les autorités, elle entend parler de certaines choses, comme les executions ou les gazages, mais cela reste assez vague...Elle partage avec nous son quotidien, les querelles d'adultes, ses amours, ses repas, et la peur surtout. La peur d'être découverte, et tous les subterfuges necessaires pour rester cachée.

J'ai beaucoup aimé ce livre, et, pour la première fois, j'ai ressenti un vif interêt à lire la préface et la postface, que j'ai tendance à négliger en temps normal. Là, on y apprend comment les écrits ont pû être sauvegardés, on y apprend comment ils ont été censurés en parti par le père d'Anne, pour finalement être édités en intégralité, on y apprend également que depuis sa sortie dans les années 50, le Journal a énormément de détracteurs, et que beaucoup ont essayé de mettre en doute l'authenticité des écrits. En particulier certains négationnistes, ceux qui nie l'existence des chambres à gaz... Parce qu'il y en a.

Mais les expertises ont été faites, et rendons à Anne ce qui est à Anne. Et n'oublions pas les dérives du rascisme et de la haine.

2 commentaires:

Fancy a dit…

je l'ai quand j'avais 12 ou 13 ans.Je me suis prise au récit et totalement identifiée à la petite fille.
Je me souviens que pour moi ça avait été la revélation que tout ce qui c'était passé été arrivé a des gens vivants qui pensaient souffraient se posaient des questions. Ils étaient devenus autre chose qu'une partie de l'histoire mise sur papier glacé dans un manuel scolaire où un livre d'histoire. J'ai compris toute la dimension humaine de la chose.

Anonyme a dit…

pourquoi pas:)