En ce moment, traversant une période de ma vie un peu floue, je passe de moments heureux en instants de mélancolie... Dans ces instants-là, j'ai toujours une pensée pour ma soeur, Xave. Elle me manque encore énormément, même après 8 ans d'absence.
Non pas que je l'ai idéalisée! Oh non! Elle savait être dure, lunatique, susceptible...
Mais je focalise mes pensées sur les bons moments avec elle... Une ballade sous la pluie, quand on avait une dizaine d'années, et qu'on s'est allongées en plein milieu de la route dans des grosses flaques en riant comme deux idiotes trempées. Notre "club de cuisine", qui s'occupait des desserts de la maison et de préparer de temps à autres des petit déjeuner au lit pour mes parents. Et puis plus tard, quand je la voyais s'affairer en cuisine pour faire plaisir à tous en faisant attention au goût de chacun pour les grands repas de famille. Sa façon de m'aimer et de me le dire. Les massages que je lui faisait, alors qu'elle pesait dans les 35 kilos, la sensation de réchauffer un oisillon tombé du nid... Les grands laïus que je lui faisait sur la beauté de la vie quand j'avais un peu trop bu et que je la voyais si maigre dans ses vêtements moulants.
Et puis ses capacités artistiques, que j'admirais tellement... Xave tenait à ce qu'on parle d'elle après, elle me l'avais écrit dans plusieurs de ses lettres. J'ai déjà partagé ici un de ses poème avec vous. Je vais vous en offrir un deuxième, qu'elle avait écrit pour moi. Ca peut paraitre très bizarre, ma démarche, mais après tout, partager cela avec vous n'a rien d'indiscret. Ca la fait revivre encore un peu... Et elle révait de se faire publier un jour.
11/07/98
Je sais une fille, jeune et belle,
Sans regrets, mais au sourire éternel,
Etrange jeune ange aux ailes effacées,
Derrière un sourire couleur de bleuets
Rire perdu, pleurs méconnus.
Je sais une fille, sur qui reposent
Les secrets tristes de ceux qui osent
Ouvrir leur âme. Je sais une fille,
Belle comme un jour ensoleillé, vil
Envol vers l'avenir, bonne lune
Devient mauvaise. Une sombre dune,
Face effacée, existe pourtant. Comment
La voir, par nos yeux sans
Pouvoir félin, comment savoir
L'oeuvre du Malin, dans ce coeur
Solitaire, ce sein au desespoir
Caché? La parole, chère soeur,
Doit être ton remède, ne gâche
pas ta vie, avec ce que tu caches.
Xave
Elle était drôlement douée, non??
Non pas que je l'ai idéalisée! Oh non! Elle savait être dure, lunatique, susceptible...
Mais je focalise mes pensées sur les bons moments avec elle... Une ballade sous la pluie, quand on avait une dizaine d'années, et qu'on s'est allongées en plein milieu de la route dans des grosses flaques en riant comme deux idiotes trempées. Notre "club de cuisine", qui s'occupait des desserts de la maison et de préparer de temps à autres des petit déjeuner au lit pour mes parents. Et puis plus tard, quand je la voyais s'affairer en cuisine pour faire plaisir à tous en faisant attention au goût de chacun pour les grands repas de famille. Sa façon de m'aimer et de me le dire. Les massages que je lui faisait, alors qu'elle pesait dans les 35 kilos, la sensation de réchauffer un oisillon tombé du nid... Les grands laïus que je lui faisait sur la beauté de la vie quand j'avais un peu trop bu et que je la voyais si maigre dans ses vêtements moulants.
Et puis ses capacités artistiques, que j'admirais tellement... Xave tenait à ce qu'on parle d'elle après, elle me l'avais écrit dans plusieurs de ses lettres. J'ai déjà partagé ici un de ses poème avec vous. Je vais vous en offrir un deuxième, qu'elle avait écrit pour moi. Ca peut paraitre très bizarre, ma démarche, mais après tout, partager cela avec vous n'a rien d'indiscret. Ca la fait revivre encore un peu... Et elle révait de se faire publier un jour.
11/07/98
Je sais une fille, jeune et belle,
Sans regrets, mais au sourire éternel,
Etrange jeune ange aux ailes effacées,
Derrière un sourire couleur de bleuets
Rire perdu, pleurs méconnus.
Je sais une fille, sur qui reposent
Les secrets tristes de ceux qui osent
Ouvrir leur âme. Je sais une fille,
Belle comme un jour ensoleillé, vil
Envol vers l'avenir, bonne lune
Devient mauvaise. Une sombre dune,
Face effacée, existe pourtant. Comment
La voir, par nos yeux sans
Pouvoir félin, comment savoir
L'oeuvre du Malin, dans ce coeur
Solitaire, ce sein au desespoir
Caché? La parole, chère soeur,
Doit être ton remède, ne gâche
pas ta vie, avec ce que tu caches.
Xave
Elle était drôlement douée, non??
2 commentaires:
oui...une réelle artiste...
merci, je suis fière de toi, comme je l'étais d'elle...
Merci ma grande soeur chérie....
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